XI.– TOKYO (BIS) : Je suis de retour à Tokyo en fin de matinée. L'après-midi, j’ai rendez-vous au parc de Ueno avec Tadaaki Kato (un interprète anglohone japonais que j’avais rencontré dans le train pour Shingü). Au pas de charge, nous avons visité le Musée national de Tokyo, où sont notamment exposées de nombreuses œuvres originales françaises (des Renoir, Manet, Pissarro, Degas, Monet, etc.). Il y a aussi une exposition sur Hayashi Tadamasa (1853-1906), un mécène et collectionneur japonais qui fit connaître à son pays l’art occidental. Dehors, dans le parc Ueno, il y a de nombreuses sculptures en bronze de Rodin (Le penseur, L’archer, Les bourgeois de Calais, etc.).
Toujours sous la pluie et dans un vent glacial (le parapluie de l’hôtel n’a pas résisté), Kato me fait découvrir des bâtiments construits par le célèbre architecte Tange Kenzo, telle la Cocoon Tower (photo ci-dessous à gauche), avec ses 204 mètres de haut, qui abrite une école de la mode, très réputée (10.000 étudiants), et le Tokyo Metropolitan Government. Parvenus au 45e étage, nous étions dans les nuages et nous ne voyions rien à plus de 20 mètres — dommage !
Puis nous sommes allés voir la piscine et le gymnase des Jeux Olympiques de 1964, ainsi que certains chantiers en cours pour ceux de 2020, avant d'aller prendre un bain de foule au fameux carrefour de Shibuya, où nous ne voyons qu’une marée de parapluies. J’ai les pieds trempés, mes chaussures sont des péniches qui prennent l’eau de partout ! .
Les trois singes de la sagesse bouddhiste figurés sur le le temple Shinkyusa (écurie sacrée) de Nikko
L’AÏKIDO ET LE SHINTOÏSME
Avant ce voyage, je m'étais souvent posé la question de savoir quel est le lien entre le shintoïsme et l’aïkido.
Au Japon, c’est flagrant : la religion shinto est omniprésente dans un dojo ainsi que dans la pratique de l’aïkido.
Le kamisa, ce n’est pas seulement, comme en Europe, un portrait d’O' Sensei accroché au mur du dojo, mais c’est un véritable autel shinto, consacré aux kami, les dieux. On y dépose des offrandes (fruits, légumes, fleurs fraîches, etc.) que l’on renouvelle régulièrement. S'y ajoutent tous les symboles religieux, tels les shimenawa (cordes sacrées torsadées), les shinde (papiers pliés en forme d'éclair), les petites lanternes de pierre ou de bois, le gros tambour qui accompagne les cérémonies.
Dans la pratique du torifune — ou, plus exactement, lors du furutama no gyoo —, on évoque la déesse du soleil (Amatera shimasu sume oo kami), puis le dieu de la purification (Ooharae dono oo kami) et le dieu du centre de l’univers (Ameno minaka nishi no oo kami).
Je pense que ce voyage m’aura permis de mieux comprendre et appréhender certaines pratiques de l’Aïkido.
XII.– NIKKO : Jeudi 11 avril : c’est mon dernier jour au Japon. Je pars de très bonne heure vers Nikko, vaste sanctuaire religieux situé à 2 heures au nord de Tokyo, dans des montagnes couvertes de forêts de cèdres gigantesques. Une surprise m’y attendait : la neige, tombée la veille. Le ciel était bleu et un épais blanc manteau recouvrait le sol et les toits. Là perdure la glorieuse période Edo (1600-1868). Ce sanctuaire est un vrai dédale de temples en parfait état, tous plus magnifiques les uns que les autres avec leur architecture, leurs couleurs variées, leurs sculptures détaillées à outrance, et leurs dorures à la feuille d’or (photo ci-dessus à droite). Les vastes allées qui mènent aux temples sont bordées d’alignements de lanternes de pierre. C’est une apothéose !
Chaque bâtiment est dédié à un dieu ou à des animaux déifiés, tels les célèbres trois singes — « Ne pas regarder le mal, ne pas le dire, ne pas l’écouter. » (principe du bouddhisme tendai). Par ailleurs, la mythologie est excessivement complexe.
On y trouve aussi cette petite merveille qu'est le Shinkyo Sacred Bridge, le pont sacré qui, depuis des siècles, relie les deux rives de la rivière Daiya (photo ci-contre) et qui me fournit la conclusion qui s'impose : l’aïkido est une passerelle universelle qui relie les hommes de cultures, de religions, de nationalités différentes ?
Cercle Bourbonnais d'Aïkido
Cercle Bourbonnais d'Aïkido
COURS D'AÏKIDO
Mardi : 20h00 – 22h00, Gymnase de l’Europe, Yzeure
Mercredi : 20h30 – 22h00, Gymnase de Bellevue, Yzeure
Samedi : 10h00 – 11h15, Palais des Sports, Moulins, Parents/Enfants 7 à 12 ans
11h00 – 12h30 : Palais des Sports, Moulins, adultes et adolescents
COURS D'AÏKITAÏSO
Mercredi : 19h30 – 20h30, Gymnase de Bellevue, Yzeure
Samedi : 9h00 – 10h00, Palais des Sports (salle de lutte), Moulins
Inscriptions toute l’année
au 06.31.52.64.65
ou sur contact@aikidobourbonnais.fr
Nombreux tarifs réduits
Chèques-vacances et chèques-sports acceptés.